Du 38ème anniversaire de la Marche Verte. Rabat, le 6 novembre 2013
«… Les relations privilégiées qui unissent le Maroc aux pays de l’Afrique subsaharienne ne sont pas que
politiques et économiques. Ce sont, dans le fond, des liens humains et spirituels séculaires. Eu égard à la
situation qui prévaut dans certains de ces pays, nombre de leurs citoyens immigrent au Maroc d’une façon légale ou illégale. Jadis point de passage vers l’Europe, notre pays s’est transformé en destination de résidence.
Face à l’accroissement sensible du nombre des immigrés venus d’Afrique ou d’Europe, Nous avons invité
le gouvernement à élaborer une nouvelle politique globale relative aux questions d’immigration et d’asile,
suivant une approche humanitaire conforme aux engagements internationaux de notre pays et respectueuse des droits des immigrés.
Pour illustrer l’intérêt particulier que Nous attachons à ce volet, Nous avons tenu à charger un département ministériel des questions d’immigration.
La crédibilité du Maroc en matière de droits de l’Homme, est confirmée, entre autres, par l’accueil
largement favorable que cette initiative a rencontré auprès des parties directement concernées par cette
problématique, et plus particulièrement les pays subsahariens frères, les Etats de l’Union Européenne,
et les différentes instances et organisations onusiennes, régionales et internationales concernées par le
phénomène migratoire et les droits de l’Homme.
Afin de conforter cette orientation, le Maroc a présenté, en marge de l’Assemblée générale des Nations
Unies de cette année, l’initiative de l’Alliance africaine pour la migration et le développement.
C’est une initiative axée sur une vision africaine commune et des principes humanitaires devant présider
aux questions migratoires. Elle s’appuie également sur la responsabilité partagée entre les pays d’origine,
de transit et d’accueil, et sur le lien étroit entre immigration et développement.
Parce que la problématique migratoire concerne tous les Etats et tous les peuples, Nous exhortons la
communauté internationale à s’impliquer fortement dans le traitement de ce phénomène, de sorte à prévenir les catastrophes humanitaires qu’il occasionne …»